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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 20:20
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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 20:07
blouse, gyrophare, contrebasse, sel, farine


En cette nuit de la st Sylvestre, Auguste Mansard, ambulancier de profession prenait son service à 2h00 ou plutôt devrait-on dire reprenait du service... S'installant sur le siège, il alluma la radio en ayant pris soin de bien régler ses rétros. Ronronnement du moteur et la ronde allait maintenant pouvoir commencer... La route défilait à travers le pare brise et les pointillés devenaient une ligne continue dans le regard gris du conducteur. Un appel du central lui parvint enfin au bout de quelques minutes de course... Accident de la route... Un SDF renversé... Délit de fuite du chauffard… Girophares hurlant dans l'obscurité...

Auguste arrive à destination, sort le brancard tout en déplorant l'absentéisme de son collègue qui ne s'était pas pointé et qui lui aurait été fort utile. Chargeant le patient dans le véhicule, il fait le nécessaire et se remet au volant. L'individu est fort âgé, mal en point, maculé de sang et il semble délirer... Entre le bourdonnement de la circulation et les gémissements du vieux, l'ambulancier peine à garder son sang froid. Elle est là dans la poche de sa blouse… Elle attend. Auguste la caresse nerveusement. Le contact du verre est froid mais ne manque pas d'attrait... Il la sort, aimerait la porter à ses lèvres quand soudain les plaintes du clochard se font plus pressantes…

« Emmène moi.... Non pas l'hôpital des Roseraies... Emmène moi.... »

Mansard regarde son rétro, il distingue le visage du vieux... Etrange... Une impression qui ne saurait définir l'envahit.... Et il s'entend répondre :

- Et où veux tu que je t'emmène vieillard?

Le vieillard tousse... Le vieillard agonise.... Il connaît ce vieillard....

- A la crique de L'Atalante.... Il faut.... Emmène moi là bas ... »

Auguste Mansard sait qu'il n'a pas d'avenir à l'hôpital des Roseraies... Il en est déjà à son deuxième avertissement... Il décide donc de changer de direction, quitte la nationale et accélère sur la départementale 66B. Auguste perd la notion du temps, entre les râles du vieux, la ligne blanche, les tressautements du moteur. Le paysage défile, la ville fait place à la rase campagne... Les champs à la lande....

L'ambulancier distingue à présent un bleu d'encre sous le buvard de la nuit... Le souffle du vent et la respiration lourde du patient… Les indications se font moins précises, les panneaux plus rares... Auguste connaît cette crique, il y passait ses vacances enfant, escaladant les rochers, faisant des frayeurs à ses parents en se cachant dans des endroits dont ils ne soupçonnaient pas l'existence… jusque ce jour critique où Chloé sa jeune soeur avait failli se noyer, alors que ses parents inquiets par son absence, avaient failli leurs attention quelques minutes... Le hurlement du vieillard interrompit ses pensées... Il fallait continuer à pied à présent, se frayer un chemin à travers les genêts, découvrir l'escalier en bois pour accéder à la plage. Auguste descend, et après quelques instants de réflexion décide de porter sur ses épaules le vieux. Son visage est blême... ses rides creusées... Il touche son visage... Ses joues enfarinées... Le temps presse.... Hissant l'homme péniblement sur son dos, il descend vers l'étendue saline.... Il connaît le chemin, il l'a tant emprunté jadis en courant, les lèvres retroussées ivre d'un bonheur qu'on goûte lorsque l'on a dix ans… Son corps n'est plus le même, Le temps et l'alcool ont marqué leur passage. Pantin d'une vie sans saveur, sans odeur...

Ils arrivent enfin... L'ambulancier dépose doucement le vieil homme sur le sable...

« Et maintenant? dit Mansard d'une voix éteinte.

Dans un ultime râle, le clochard lui répond faiblement :

- Là Bas... Derrière le Rocher Noir... Va... trouve là.... »

Interdit, Mansard regarde le vieillard... Mais comment peut-il... Auguste se dirige nerveusement, et instinctivement se dirige vers l'endroit qu'il affectionnait temps jadis... Il tombe sur ses genoux, Il creuse... Des larmes coulent sur son visage asséché et boursouflé par Elle... Il creuse encore et encore.... Incroyable... Elle est encore là...

En cette nuit de la st sylvestre, Auguste Mansard, ambulancier de profession craque littéralement. Dans le silence de la crique de L'Atalante, il déterre la contrebasse de son père qu'il avait dissimulé dans le sable il y a des décennies de cela. Il la porte à sa bouche... La repose... rit ... crie.... Il lèche le sel de ses lèvres... L'instrument sous le bras, Auguste s'enquit du vieillard et décide de retourner près de lui... Comment pouvait-il? Pourquoi lui faire cela? Maintenant.... Mansard ne détiendrait jamais la réponse.... Il ne retrouva jamais le corps.... Il fait jour à présent...

FIN

16/04/06
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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 19:41

tradition, museau, noisette, chapeau, Beretta

 

Il était tard à présent mais comme à l'accoutumée le vieux Sigmund n'arrivait point à s'endormir. D'un oeil las et absent, il contemplait allongé sur son lit la tache qui humidifiait le plafond de sa mansarde. L'eau qui s'en écoulait d'un égouttement régulier produisait un rythme saccadé. L'homme jeta un regard furtif sur son modeste mobilier... Que pourrait-il trouver pour distraire et alourdir ses pensées… Sur la table, une corbeille à fruits... Sigmund se leva, plongea sa main dedans et en sortit quelques noisettes et se résolut à jouer aux osselets. Le bruit du lancé des fruits secs se mêla au goutte à goutte du plafond durant de longues minutes, de longues heures et c'est alors que ce fit le déclic dans les rouages usés du cerveau du vieux. Paniqué, il regarda son poignet... Elle n'était plus là ! Paniqué, il chercha sous son lit, remua dans un brouhaha de poussière les meubles, les livres, les tableaux et j'en passe… La montre que son défunt père lui avait léguée sur son lit de mort avait disparu. Cet objet qui passait de fils en fils dans la tradition des pères horlogers Mouffetard, le dernier représentant en date l'avait égaré! Etait ce bien important me direz vous puisque Sigmund n'avait point de descendant et n'avait pas suivi la carrière de ses aînés? Le vieil homme cependant était angoissé par l'absence de la montre et essaya de se rappeler le parcours de sa journée. Il sortit en trombe de chez lui, parcourut les ruelles faiblement éclairées et s'arrêta devant la bouche des égouts de la station Lupae.

Le matin même, Sigmund Mouffetard égoutier de profession s'était tenu à des opérations de maintenance suite à la défection d'un tuyau de grande envergure. L'homme descendit donc dans le noir et marcha tâtonnant dans les profondeurs de la ville. Il erra ainsi pendant des heures avec les effluves nauséabondes qui lui chatouillaient le nez, tourna en rond se perdant dans le labyrinthe. Exténué, usé, fatigué, il perdit connaissance.Un bruit sourd lui fit reprendre ses esprits. Sigmund se releva, regarda autour de lui et vit une lueur… Des yeux…  Me croirez vous si je vous dis que se tenait là un loup se détachant de l'ombre d'un mur? Le vieux lui ne le croyait pas, se frotta à maintes reprises les yeux, et décida tout en réfrénant des tremblements convulsifs de s'approcher de l'animal. Soudain, alors qu'il allait toucher du doigt le museau, le loup se mit à parler comme vous et moi :
« Je sais où est l'objet aux rouages…
- Quoi? fit le vieux
- Je sais où se trouve ce que tu cherches !"

Notre vieux Sigmund se prenait-il à rêver les yeux ouverts comme jadis? Dans le doute, l'homme se surprit à interroger l'animal :
- Et où est-elle?
- Je ne te le dirais qu'à une seule condition…
- Quoi ?! S’exclama bruyamment l'égoutier.
- Montre moi le chemin du monde de dehors et je te montrerai celui de l'objet...
- Montre moi d'abord où est ma montre
- Bien essayé l'humain, mais je ne goûterai pas à ta ruse ! »
Le vieux réfléchit une seconde... puis deux puis trois et entreprit de guider l'animal jusqu'à l'échelle. Lorsqu'ils furent arrivés près de la sortie, il hésita quelques secondes, se retourna et ne vit plus le loup. Retournant sur ses pas, alors qu'il regardait désespéré près de l'eau, une détonation se fit entendre et le vieux Sigmund s'écroula… Triste amas de chair.



Le lendemain matin, on retrouva le corps de l'égoutier noyé, le bracelet d'une montre dépassant des commissures de ses lèvres. L'inspecteur chargé de l'enquête conclut curieusement au suicide mais on raconte que son assistant très ami avec le médecin légiste s'oppose au classement du dossier, car non seulement le cadavre était non seulement parsemé de morsures et sur son ventre, la largeur de la balle laissait penser à un Beretta calibre 999 anciennement utilisé lors de la guerre ancestrale des hommes loups…

FIN

26/02/06
 
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 17:29
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 17:22
ballon, cacao, folie, esclave, torture


Elle ouvrit les yeux... Autour d'elle des visages gris... la foule...Une résonance... un vrombissement.... Battement de paupières…

Le métro de la station des Cerbères n'allait pas tarder... Pourquoi? Comment? Quand était-elle arrivée ici? D'un hochement de tête, elle aperçut posé en bandoulière sur son épaule maigre un sac… Elle décida de l'ouvrir, peut être qu'elle y trouverait des réponses... Elle farfouilla à l'intérieur du cuir, et en sortit…une machine à café. Un vieil appareil d'un âge incertain... L'inconnue huma l'objet et curieusement ne reconnut pas l'odeur du café... Perplexe, elle décida de tourner la manivelle. Une fumée se dégagea du moulin... blanche, étouffante...

Battement de paupières... Les visages gris qui semblaient tressauter. C'est alors qu'elle la vit... La petite fille aux cheveux roux tout en haut des escaliers. Vêtu de blanc, l'enfant jouait avec un ballon. Celle ci avait un regard inquiétant. La jeune femme se releva et décida de l'approcher. Mais... Plus elle gravissait les marches, Plus l'enfant semblait lointaine... Pressant le pas, l'inconnue s'arrêta soudain devant le mur... un panneau publicitaire pour du chocolat... "Avec Cacao Mew levez vous de bon matin". En dessous un étrange graffiti :

« t o r t u r e »

La jeune femme s'approcha... Oui c'était bien cela... le mur saignait... Elle s'approcha de plus près, le mur semblait respirer. Collant son oreille, elle entendit comme un miaulement... Terrifiée, elle décida de s'enfuir et de sortir coûte que coûte des bouches menaçantes du métro. Mais.... Plus elle gravissait les marches, plus l'escalier semblait immense.... Quant à l'escalator, il la ramenait inlassablement au point de départ....

Désespérée, elle s'assit sur un banc, comme tout réconfort la fumée du moulin a café dont elle faisait tourner la manivelle frénétiquement. C'est alors qu'elle l'entendit... la voix qui lui disait :

« Tu es mon personnage... esclave de ma chute, de mes mots »

« Tu es mon personnage... esclave de ma chute, de mes maux »

L'inconnue tremblait, essayait en vain de se boucher les oreilles. La manivelle tournait, tournait... Battement de paupières.

Un des visages gris s'approcha d'elle et lui chuchota :

 « Tu vas perdre tes dents »

Affolée, elle le repoussa.... tenta de regravir les marches... l'escalator...Mais tout la ramenait vers la rame...

« J'ai perdu la raison... j'ai perdu la raison »

Elle entendait le miaulement, apercevait la rousse ricanant et hurlant « jamais plus ».

La panique était elle que notre héroïne ne voyait pas d'issue. Battement de paupières.

Elle vit maintenant un corbeau. Elle décida de le rejoindre et dans un ultime désespoir, l'inconnue sauta sur les rails. Et le métro passa.... Le lendemain matin, on retrouva des dents...

Les dents de Bérénice...
FIN

29/01/06
 
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 17:18
miel, chapeau, rouille, craintif, automne


Il fut un temps où j'étais une ent femme. Un elfe m'avait planté dans le fin fond d'une immense forêt et m'avait appris au fil des saisons à murmurer. Il m'avait donné aussi un nom.... mais je l'ai perdu à présent.... car les temps passent et celui des elfes a trépassé. Vint le temps des hommes, et un bûcheron décida de me déraciner et de me planter ailleurs. Je suis petite, facilement transportable et d'un bois peu commun. Depuis des décennies, on me déracine et m'enracine. Dans les villes en proie aux quadrupèdes, dans les champs en proie à des oiseaux peu scrupuleux et dernièrement dans les allées du vieux cimetière de la ville de Illitid.

Il m'arrive de moins en moins de murmurer mais ce soir je tiens à vous faire part de cette étrange affaire survenue en ces jours d'automne. Parée de mon manteau pourpre, j'observe les allées et venues…et ce qui est arrivé.... dépasse l'entendement de ce siècle. Comment et par où commencer? Il y a le vieux Sergueï, gardien du cimetière, il entretient les tombes et sifflote dès l'aube, boitant et déambulant non sans peine avec sa jambe de bois. Oui c'est par lui que tout a commencé....

Une nuit, il effectuait une ronde. Déambulant à travers les allées, Il aperçut soudain un chapeau sur l'une des tombes. Intrigué, l'homme s'approcha, s'agenouilla et prit l'objet entre ses doigts jaunis par le tabac. C'est alors qu'il vit... ce que dissimulait le chapeau… un étrange symbole sculpté sur la pierre. Sergueï posa sa main à plat et dans un grincement, la pierre bascula et donna à voir un passage. Sans l'once d'une hésitation, le gardien du cimetière descendit dans le trou béant. Vous vous doutez bien que je ne peux vous révéler ce qu'il y trouva, mes racines ne me permettant pas de me déplacer. Toujours est-il qu'il n'est pas ressorti. J'entendis néanmoins des hurlements à faire trembler un roc cette nuit là...

La disparition de Sergueï n'émut pas la municipalité et très vite, il fut remplacé par un jeune benêt chétif au visage lunaire. Vint une autre nuit... Fanch le jeune gardien devait opérer sa première garde. Il vit le chapeau... Fallait-il que je murmure? Je ne l'ai point fait.... Le jeune homme donna un coup de pied à l'objet et fut précipité dans le gouffre de manière innommable. Je ne peux vous en dire plus... des hurlements... mais j'ai cru ouïr aussi une autre voix.

La semaine suivante suite à la disparition du jeune Fanch, j'observais non sans inquiétude les agissements du nouveau gardien du cimetière. Celui-ci se disait apiculteur à ses heures perdues. Il y eut une autre nuit.... Auriez-vous murmuré à ma place? L'homme au visage émacié s'approcha lui aussi du chapeau. Il découvrit le trou mais cet homme là prit plus de temps par rapport aux deux autres à étudier le symbole. Il psalmodia des phrases étranges que je ne saurais répéter ici. Il descendit dans le néant mais y ressurgit le visage blême des heures plus tard et quelle ne fut pas ma surprise quand il s'approcha de moi et me murmura sèchement :

« Pas un mot l'ent de ce que tu as vu, vois et verras. »

Perplexe, je fermais mes yeux d'écorce. Le lendemain matin, je vis à la place du chapeau un pot de miel. Le surlendemain également, la semaine suivante...des mois durant.....

Je pris mon courage à deux branches et me décida de murmurer à l'homme mais avant que je ne puisse dire un seul mot : celui ci me grommela :

 « Pas un mot l'ent… ça calme ça… Bientôt je ne trouverais plus le temps de m'occuper de mes abeilles, et lui fournir.... je dois écrire »

Le lendemain, H.P.L l’étrange gardien démissionna.

Les lustres passèrent... les gardiens défilèrent et disparurent… Je crus même distinguer de la rouille dans le passage… Je ne sais pourquoi je vous raconte tout cela en ce moment même, mais il m'arrive des fois d'avoir peur maintenant que le cimetière est à l'abandon. Ils en ont construit un je crois aux abords de la nouvelle ville. Un plus petit qui accueille les cendres plutôt que les cadavres… Enfin... je dois avouer qu'il m'arrive d'exhiber mes branches aux égarés pour les convaincre de m'installer ailleurs...

Cette nuit, sous les fioritures du chapeau... j'ai cru voir des tentacules.... dépasser du trou....

je crois que ça se lasse... je crois que ça va sortir....

Je ne peux en dire plus, ravalant ma fierté, je découvre la crainte. Craintive je resterais, attendant le retour inespéré de H.P.L. « Pas un mot » m'avait-il dit...

FIN

15/01/06
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 17:12
moucheron, lunatique, ruine, calisson, jardin


La vieille Médée devenait lunatique à chaque lune pleine. Assise sur sa chaise, elle scrutait le ciel de ses petits yeux ridés dans l'obscurité de la cuisine de sa mansarde. Seule, le silence, la clarté de l'astre… Elle essayait de se souvenir.... 

Cette nuit là, fidèle à son poste elle aperçut un point rouge dans son champ de vision. La vieille se rapprocha du carreau pour y voir plus clair. Rien à faire... Elle retira de son nez aquilin ses lunettes... Rien à faire... Elle ouvrit la fenêtre. Le point zigzagua à sa rencontre, pour devenir chose…
 « Diantre! Un moucheron! Rouge! » 
L'insecte entra, se posa sur la table, s'envola zigzaguant vers une porte, puis repartit.

La vieille prit non pas une tapette à deux mains, mais une sorte de courage et décida de le suivre. Figurez vous qu’elle ne s'était pas aventuré hors de chez elle depuis des lustres…         Enfilant son manteau gris, elle sortit donc, suivit le point rouge traversant ruelles et faubourgs à cette heure tardive. le point rouge marqua un arrêt dans son vol. Médée essoufflée aperçut quelque chose dans le caniveau quelque chose de brillant un calisson... 
La vieille le ramassa, le mit dans sa poche, esquissa un sourire… Elle en abusait à une époque...
L'insecte reprit son vol. La vieille et le moucheron continuèrent ainsi leur course pour enfin arriver vers les jardins de la ville. Exténuée, Médée s'assit sur un banc.
"Vieille folle" 
"vieille folle que je suis..."

 Elle reprit pourtant la course insensée suivant le point rouge qui passa cette fois les grilles du vieux cimetière. La vieille femme au point où elle en était ne se démonta pas et.... enclencha la poignée... Peut être que le gardien avait omis de fermer et ce fut bien le cas. Elle scruta le ciel, les horizons. Elle avait perdu de vue l'insecte ! Prise dans une sorte de panique, elle chercha, chercha pour enfin l'apercevoir... sur une pierre tombale plus ou moins en ruine. Elle approcha... approcha...et lut l'inscription à demi effacée... 
 
« Ci gît Médée ...
 ».

Elle esquissa un sourire et murmura :
«  Fichtre, c'est donc cela que j'avais oublié… »

FIN

18/12/05
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 17:04
bernard-l'ermite, flamant, couleuvre, parasite, morte


Il était tard cette nuit là, Jo l'arsouille, vieux parasite des faubourgs, s'était fait virer du bar "les trois cloches" comme à l'accoutumée... Déambulant dans les ruelles de la vieille ville, il sifflotait ; et  perdu dans son ivresse, il décida de traverser le parc des Ailes grises pour rentrer chez lui. Les lumières une à une s'éteignaient à son passage mais le vieux n'y prêtait pas attention. Il piétina allègrement parterres et allées, allées et parterres pour enfin se rendre compte, griffé par des arbustes qu'il ne se retrouvait plus... Obscurité totale. Ne voulant pas perdre la face en s'écroulant comme une merde,  il se mit à genoux péniblement et reprit son souffle. C'est alors qu'il perçut... comme un sifflement... tout autour de lui... Etait-ce son souffle, son propre halètement? Il tâtonna de ses mains décharnées le sol, l'air... et sentit quelque chose... comment pourrait-on dire... de visqueux...

 
Ssssilencccio
 
Ssssilencccio
 

« Quoi? Qui me parle? gémit le vieux

 
- Sssombre mortel
 

- Et bé l'Robert a peut être trop insisté sur la dose c'soir...

 
sssilencccio
 
-Aïeeeee! »
 

Jo avait senti comme une morsure... Un soupçon de panique envahit tous ses membres. C'est alors qu'il s'évanouit... La couleuvre s'entortilla autour de son corps froissé par la vieillesse, ondula et pénétra sa bouche et  s'introduit de tout son long dans ses organes...

 

Elle s'éveilla enfin... Enfin! Il lui fallait trouver le flamant noir à présent... Depuis tant de lustres qu'Elle rampait sous cette risible forme, Elle la grande prêtresse aux dents longues… Depuis que... Fabula s'en était emparé... Elle se releva péniblement. Son hôte de fortune n'était décidément pas de très bonne qualité. Concentrée, elle déambula à travers les allées du parc. Le musée... Il fallait regagner le musée... Pressant le pas, elle regagna la vieille ville, s'enfonça dans la bouche du métro. Direction Les Hallebardes. Personne à cette heure...        Arrivée à destination, elle monta l'escalier, se trouva enfin face à la vieille bâtisse…proche du but... Elle força la serrure et se trouva très vite face au premier gardien. Avant qu'il ne puisse faire un seul geste... Il s'écroula... triste amas de chair...

 

Elle s'avançait ondulant comme une ombre, boiteuse l'ombre…

 

" J'aurais mieux d’attendre un autre hôte"

 

Elle dans Lui pestait.  Mais elle ne remarqua pas les yeux... Les yeux dans le tableau "La morte nue". Elle continuait à pester et ne remarquait pas... les yeux s'ouvrir, le large sourire aux dents longues. Elle pestait mais ne s'apercevait pas du corps de la morte nue s'extirpant du tableau. Elle pestait encore et s'écroula sous la morsure de Fabula.

 

La créature de nuit traîna sur le sol le vieil homme jusque devant la statue… du grand Flamand noir... murmura quelques insondables formules.

 

Le lendemain matin...

 

Dans l'aquarium de la salle annexe du musée, un bernard-l'ermite bubullait avec d'autres congénères. Le gardien qui prenait la relève du matin aurait juré entendre...

 
sssilencccio
 

FIN

9/12/05
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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 01:29
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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 01:22
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