Extrêmement fort et incroyablement près,
Jonathan Safran Foer,
Points, 2007
Résumé (Editeur) : " Oskar, 9 ans, est surdoué, ultrasensible, fou d'astrophysique, fan des Beatles et collectionneur de cactées miniatures. Son père est mort dans les attentats du World Trade Center en lui laissant une clé. Persuadé qu'elle expliquera cette disparition injuste, le jeune garçon recherche la serrure qui lui correspond. Sa quête désespérée l'entraîne aux quatre coins de la ville où règne le climat délétère de l'après 11-Septembre."
Genre : inclassable
Alors? Qu'est-ce qui fait un grand roman? Un grand sujet? Une écriture d'une grande qualité? Difficile de répondre. Peut-être est-ce un livre qui touche profondément son lecteur. Un livre qui ne s'oublie pas, qui passe de main en main et apporte à son destinataire un grand plaisir de lecture. "Extrêmement fort et incroyablement près" est de ceux là. Ce roman inclassable d'une finesse absolue traite du deuil. à travers quatre regards. Un petit garçon dont le père meurt dans les attentats du World Trade Center, une grand-mère abandonnée du jour au lendemain par son époux, un homme qui n'a pas su se réadapter au monde et en toile de fond une Amérique meurtrie par le choc du 11 Septembre 2001. L'atmosphère et la forme même du texte sont insolites. Nous sommes plongés dans l'intimité de personnages, leurs secrets et leur tentative désespérée pour se cogner de nouveau à la vie. Oskar Schell cherche une clef pour trouver une réponse à sa perte. Nous regardons par le trou de la serrure et découvrons que l'important n'est parfois pas l'objet de la quête mais la quête en elle même. A lire d'urgence!
Blast, Manu Larcenet
Dargaud, 2009
Résumé (editeur) : Je pèse lourd. Des tonnes. Alliage écrasant de lard et d'espoirs défaits, je bute sur chaque pierre du chemin. Je tombe et me relève, et tombe encore. Je pèse lourd, ancré au sol, écrasé de pesanteur. Atlas aberrant, je traîne le monde derrière moi. Je pèse lourd. Pire qu'un cheval de trait. Pire qu'un char d'assaut. Je pèse lourd et pourtant, parfois, je vole.
Genre : BD
Alors? Si cet album est graphiquement époustouflant, j'avoue avoir un peu de mal avec la noirceur de Larcenet. C'est con à dire, mais ça m'a déprimé.
Résumé (Editeur) : « C’est en ne cherchant pas que tu trouveras. » Comment l’Enquêteur du nouveau roman de Philippe Claudel aurait-il pu s’en douter ? Comment aurait-il imaginé que cette enquête de routine serait la dernière de sa vie ? Chargé d’élucider les causes d’une vague de suicides dans l’entreprise d’une ville qui ressemble hélas à toutes les nôtres, l’Enquêteur est investi d’une mission qu’il doit mener à terme comme il l’a toujours fait. Des signes d’inquiétude s’emparent de lui peu à peu : l’hôtel où il s’installe accueille tantôt des touristes bruyants et joyeux, tantôt des personnes déplacées en détresse. Dans l’entreprise où il devrait être attendu afin de résoudre son enquête, personne ne l’attend et tous lui sont hostiles. Est-il tombé dans un piège, serait-il la proie d’un véritable cauchemar ? On l’empêche de boire, de dormir, de se nourrir, on ne répond jamais à ses questions que par d’autres questions. Le personnel même est changeant, soit affable soit menaçant. À mesure qu’il avance dans ses découvertes, l’Enquêteur se demande s’il n’est pas lui-même la prochaine victime d’une machine infernale prête à le broyer comme les autres. On devine ainsi que l’impuissance de l’Enquêteur à clore son enquête reflète notre propre impuissance face au monde que nous avons construit pour mieux nous détruire."
Genre : Absurde
Alors : Ce roman perturbera les habitués de Claudel. Le début fait penser un peu à un épisode de la quatrième dimension puis le reste à du Kafka. Une vision de notre société et du monde du travail pas inintéressante mais ne débordant pas d'originalité non plus.
Résumé (Editeur) : "Léo est devenu vieux. Les vieux oublient, s'étouffent, font répéter, voient trouble, tombent, n'en veulent plus, en veulent encore, ne dorment plus la nuit, dorment trop le jour, font des miettes, oublient de prendre leurs médicaments, nous engueulent tant qu'on serait tenté de les engueuler à notre tour, pètent sans le savoir, répondent quand on n'a rien demandé, demandent sans attendre de réponse, échappent puis répandent, ont mal, rient de moins en moins, gênent le passage, s'emmerdent, souhaitent mourir et n'y parviennent pas..." À la retraite, le narrateur décide d'adopter Léo, 99 ans, que rien ne prédestinait à venir s'installer chez lui. C'est le début d'une grande aventure, faire de tour petits riens. De silences qui veulent dire beaucoup, de tendresse, de rires pour conjurer le déclin... Mon vieux et moi, est-ce que ça peut durer toujours, comme dans les romans d'amour ?"
Genre : Nouvelle
Alors : Une chronique tendre et sympathique sur la vieillesse. Beaucoup trop court...
Résumé (Editeur) : "Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures"
Genre : roman d'amour?
Alors? Le problème avec le succès d'un livre c'est qu'il suscite une attente. Parfois on trouve qu'il est justifié, parfois non. Pour ma part, je suis assez déçue. Si de prime abord, ce roman léger assez caustique pas trop mal écrit/traduit paraît sympathique, la lassitude finit par arriver. Des personnages stéréotypés, une fin trop "in"... Bof. Enfin, avis aux amateurs, Mme Mazetti a pondu une suite, c'est pour bientôt.
Résumé (Editeur) : "C'est l'histoire de Syn, un trappeur accompagné de son loup au pelage greffé de bandes synthétiques, dans un monde de ruines technologiques. La menace est partout, une guerre se déclare mais Syn ne veut plus tuer ses semblables... Seule la science-fiction peut nous donner ce vertige d'être des archéologues du futur. Dans une langue raffinée, Vincent Gessler réussit son pari de nous envoûter par son récit âpre et exaltant de l'éternelle recherche des origines."
Genre : fantasy
Alors? Chouette couverture. Par contre, je m'attendais à autre chose. Il y a bien mélange des genres : un peu de post apo, de steam punk... Mais un peu trop de fantasy. Je n'aime pas la fantasy, et j'ai trouvé le style un peu pompeux. Oui je suis chiante.
Résumé (Editeur) : "A la frontière d'un monde perdu et glacé, Makepeace - shérif d'une ville de Sibérie vidée de ses habitants - patrouille dans les rues désertes, sauvant les livres et les armes des décombres. Cette terre froide et inhospitalière porte les stigmates de la catastrophe qui a détruit le monde alentour. Mais c'est là aussi que Makepeace découvre des preuves de survie lorsque le ciel au-dessus de sa tête est pour la première fois traversé par un avion. Alors Makepeace prend la route, à cheval, les armes à la ceinture et l'espoir chevillé au corps. Ses pas laissent derrière eux l'empreinte de nos angoisses sur la survivance de notre civilisation mais sèment l'espoir, malgré tout, de la rédemption. La quête hantée et bouleversante d'un personnage qui explore, à travers un monde dévasté, le genre humain et la possibilité de sa fin. Au bout de ses pas, de son souffle, et de sa force, la fable renaîtra ou expirera avec Makepeace."
Genre : Post Apo
Alors? "Au nord du monde" est un livre d'aventures, un quasi western, une fable post apocalyptique. Un personnage particulièrement intéressant. Une lecture captivante.
Résumé (Editeur) : "A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l'archipel. Depuis qu'une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s'est isolé des hommes. Pour se prouver qu'il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s'y immerge chaque matin. Au solstice d'hiver, cette routine est interrompue par l'intrusion d'Harriet, la femme qu'il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer. Le temps de deux solstices d'hiver et d'un superbe solstice d'été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l'amour et la rédemption."
genre : Introspection
Alors : Fredrik Welin est rongé par le remord et la culpabilité. C'est un homme abîmé qui n'attend plus rien de la vie. Lorsque le passé ressurgit au pied de sa porte, il ne peut plus fuir. Ce roman épuré d'une grande justesse décrit la complexité des relations humaines, et rejette toute forme de manichéisme.
Résumé (Editeur) : "« Depuis hier, je ne suis plus aussi sûr d’avoir envie de crever, du moins, pas avant d’avoir tiré cette histoire au clair. Et en plus, j’ai de la monnaie à rendre. » 1942. Pologne. Camp de Stutthof. Le chef suprême de la SS rencontre secrètement le scientifique en charge du plus important projet du 3e Reich. De nos jours. États-Unis. Jay Novacek, jeune trader new-yorkais, dépressif et alcoolique, reçoit la visite de deux émissaires de l’armée. Son père, haut gradé de l’US Air Force, vient d’être assassiné. Aussitôt, la C.I.A. dépêche une pétillante recrue pour protéger le fils du défunt. Au même moment, près de la base de Langley en Virginie, un agent du Mossad abat un espion à l’issue d’un interrogatoire musclé. Muni de nouvelles informations, il se rend vers son prochain objectif : un certain Jay Novacek. Venue des heures les plus sombres de l’Histoire, une terrible machination se met en branle, menaçant l’humanité tout entière. N’est-il pas déjà trop tard pour l’arrêter ?"
Genre : Thriller
Alors? Sur le conseil de Gérard Collard aka l'homme à la houpette, libraire fort médiatisé, les ventes de ce livre ont littéralement explosé. Chouette histoire pour cette petite maison d'édition issue de la librairie rennaise spécialisée SF/BD Critic. Par contre, je ne rejoins pas du tout l'enthousiasme général. Alors peut être suis je réfractaire au genre, je ne sais pas. Si l'auteur se veut documenté et nous livre un thriller historique, l'issue est science fictionnelle, donc on n'y croit pas. Les personnages sont stéréotypés. Le trader antipathique, la petite nana de la CIA inutile. Reste l'agent du Mossad qui aurait pu être intéressant.
Le style est parfois maladroit. On est pas loin de Chattam ou des auteurs de ce genre. Distrayant mais n'apporte rien de neuf. "Meilleur polar de l'année 2010"?!, faut quand même pas pousser mamie dans les orties...
Résumé : "L'espace de quelques minutes, l'humanité a perdu conscience. Durant ce laps de temps, chacun a eu un aperçu fugitif de son avenir vingt ans plus tard. Quand le monde s'éveille de nouveau, plus rien n'est comme avant : le black-out a causé des milliers de morts et de blessés. Plus encore: ces visions ont bouleversé les esprits à jamais. Et vous, qu'avez-vous vu?"
Genre : SF
Alors? Bon là c'est du divertissement pur et dur. J'ai regardé la série tv et je voulais avoir une fin. C'est plutôt mal écrit/traduit, mais l'intrigue est intéressante.